24.6.08

El Senat francès, l'Académie i (els dimonis de) les llengües regionals

Libération.fr AFP 19.06.2008

"Le Sénat refuse d'inscrire les langues régionales dans la Constitution"

"La majorité UMP mais aussi les centristes, les communistes, les radicaux -dont l'ancien socialiste Michel Charasse- et quelques sénateurs PS, comme Robert Badinter et Jean-Luc Mélenchon, ont adopté par 216 voix contre 103, un amendement supprimant la référence aux langues régionales, ajoutée au texte par les députés.

Le PS, les Verts et quelques UMP ont voté contre. L'Assemblée nationale avait décidé à la quasi-unanimité d'ajouter à l'article 1 de la Constitution une phrase indiquant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine" de la Nation.

Alors que la majorité sénatoriale avait, en commission, accepté le dispositif des députés, la discussion en séance a révélé la réalité d'une opposition farouche de l'UMP à cette mesure."

Segueixen unes precisions força il·lustratives:

"L'Académie française est montée lundi au créneau, jugeant que cette reconnaissance porte "atteinte à l'identité nationale", une prise de position aussitôt condamnée par les défenseurs des langues régionales.

La ministre de la Justice, Rachida Dati, qui a constaté "un profond désaccord entre le Sénat et l'Assemblée sur cette question", s'est en vain opposée à cette suppression, jugeant que l'article "ne remet pas en cause" le fait que "la langue de la République est le français".

"Il s'agit de reconnaître que les langues régionales sont une richesse de notre patrimoine, cela fait partie de notre identité, il convient donc de les préserver", a-t-elle argué."

El diari Le Monde.fr del 19 de juny diu exactament el matexi però una mica menys ben dit que els de Libération, de manera que no cal repetir-ho.
És aquí:
LeMonde.fr del 19 de juny, article signat per Patrick Roger


Le Point.fr 17.06.2008
L'Académie française contre les langues régionales dans la Constitution
Par Ségolène de Larquier (avec agence)

"Depuis plus de cinq siècles, la langue française a forgé la France. Par un juste retour, notre constitution a, dans son article 2, reconnu cette évidence : La langue de la République est le français , expliquent les académiciens dans leur déclaration. Or, dans le texte adopté le 22 mai en première lecture, les députés "ont souhaité que soit ajoutée dans la Constitution, à l'article 1er - dont la phrase commence par les mots : La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale - une phrase terminale : Les langues régionales appartiennent à son patrimoine ", poursuivent-ils.

C'est précisément cette dernière phrase qui suscite l'ire des membres de la Coupole. Ces quelques mots ont été ajoutés en application d'un amendement déposé par Jean-Luc Warsmann, le président UMP de la commission des lois de l'Assemblée nationale, et voté à la quasi-unanimité. Si les membres de l'Institut ne contestent pas l'importance des langues régionales, ils s'interrogent cependant sur leur "apparition soudaine dans la Constitution", qui met en cause, notamment, "l'accès égal de tous à l'administration et à la Justice".

"Déni de la République"

Les académiciens s'inquiètent également de la primauté accordée aux langues régionales, désormais inscrites dans l'article 1 de la Constitution, alors que la langue française reste mentionnée dans l'article 2. "Il nous paraît que placer les langues régionales de France avant la langue de la République est un défi à la simple logique, un déni de la République, une confusion du principe constitutif de la Nation et de l'objet d'une politique", relèvent les immortels.

Avui dimarts, dia de Sant Joan, llegeixo a La Vanguardia. 24 de juny de 2008.
Baltasar Porcel. El idioma padre y el absolutismo (pg. 17)

"(...) Pero mientras esos académicos babean ensoberbecidos, Francia se llena de minorías provenientes del mundo. Y es ya la primera nación islámica de Europa, teniendo que tragar con la lengua árabe, el velo femenino, las mezquitas y los jóvenes incendiarios del suburbio. Mísero país, que necesita basar su carcomido eco de grandeza en acogotar groseramente a unos miles de educados catalanes, vascos y corsos. Chirac ya se negó a firmar la carta europea de las lenguas minoritarias. Por lo demás, en estas regiones existen modestos y efectivos movimientos culturales autóctonos que, sin dejar de sentirse franceses, están también por sus raíces.(...)"
Baltasar Porcel. El idioma padre y el absolutismo (pg. 17)

Baltasar exagera un pèl en l'insult al país, quan suposo que contra qui s'indigna de veritat és contra l'Académie i els conservadors del Senat que van votar en contra de l'esmena. Segur que quan se n'adoni rectificarà.
Però crec que posa el dit a la nafra quan recorda el gest de Chirac, i quan assenyala que el que el govern francès s'equivoca d'enemic en veure fantasmes allà on no n'hi ha.

M'hauria agradat llegir que el Senat no s'oposava a una mesura que ja havia estat aprovada per l'Assemblea i el Govern i m'hagués agradat veure que l'Acadèmia esmenava la decisió de Chirac, però seguix quedant clar que per a una part dels francesos, els veïns i les seves llengües són els enemics. Van malament per aquest camí.

Com que la polèmica seguirà, haurem d'estar atents per veure com evolucionen el fons i les formes.

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