10.1.08

Poema baudelairià per a Transformacions: La mort des pauvres

M'ha fet molta il·lusió trobar publicat a Transformacions , -amb el número 77!, cada cop som més a prop de les 99 variacions de Queneau als seus Exercices de Style -, la meva transformació baudelairiana aplicada al sonet La mort des pauvres.

Crec que està bé recopiar aquí el poema original, que permetrà veure millor el treball d'adaptació al text de la Mercè Rodoreda, que sempre té la seva dificultat ...


Charles Baudelaire. La mort des pauvres

C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu'au soir ;

A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C'est la clarté vibrante à notre horizon noir ;
C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l'on pourra manger, et dormir, et s'asseoir ;


C'est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ;

C'est la gloire des Dieux, c'est le grenier mystique,
C'est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C'est le portique ouvert sur les Cieux inconnus !


Ah! Charles, Charles, que gran que ets i seràs sempre !
Perdona'm l'atreviment de potinejar els teus versos ... ja veus que només és un divertiment,
un exercici estilístic. Amén.


Sani Girona. Transformació 77 : La mort des pauvres Dimecres, 9 / gener / 2008


C'est la Mort qui console, et l'Odeur qui fait vivre.
C'est le destin de ces hommes et leur seul espoir ;
L'un malade et malingre, l'autre, très fin bourgeois.
Ils longent un chemin, puis s'arrêtent et discutent

A travers l'orage, la pluie, les nuages et le givre.
Il parlent du Temps qui pointe et qui passe
Sans trève, sans repos, en hurlant : "Je suis Libre,
Et décide de vos rires, vos plaisirs et vos larmes "

Et les nourrissons d'agiter leurs mains toutes petites
Pour se plaindre, en pleurant, de l'odeur exotique
Que très vite ils relient aux images de la Mort ;

C'est vraiment notre fatum quotidien et tragique
Que de transformer cette senteur étrangère
En patrie familière ou en épave utopique !

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Gràcies M* i C*, C* i M*, moderadors i coordinadors del blog Transformacions.
M'ha fet molta il·lusió veure'l publicat perquè, entre totes les transformacions
que he fetes, aquesta és una de les meves favorites.

També m'ha animat, Pere, que em diguessis que t'ha agradat! Llavors, el plaer també és meu !
Un poema així fa venir ganes -oi que sí?- de posar-se a fer poemari !